Depuis quelques jours, nous faisons tous face (et front) à une situation exceptionnelle. Une crise inédite, dramatique, historique. Le Covid-19 bouleverse nos vies, nos organisations, nos manières de travailler. De vivre, aussi. Mais dans la tempête, ne perdons rien car c’est maintenant qu’il faut en être conscients.
Le monde traverse depuis quelques semaines une crise majeure à laquelle nous n’étions pas préparés (mais qui l’était ?) malgré ce que nous avions pu observer en Chine puis en Italie, avec une certaine distance. Et puis mardi dernier à 12:00, tout a basculé. Le confinement en France est devenu notre quotidien, sans que nous ayons à ce jour beaucoup de visibilité quant à l’issue de cette crise « hors norme ». Un événement majeur pour chacun d’entre nous. Une date, des jours, des semaines qui rentreront dans l’Histoire.
Comment le vivons-nous ? Qu’en garderons-nous ? Que raconterons-nous ?
Ne serait-il pas pertinent et n’est-il pas de notre devoir dès aujourd’hui d’en conserver une trace ? Récit au jour le jour que nous partagerons demain, ensemble, avec nos collègues, nos collaborateurs, nos proches et les générations futures ?
Notez, notez, notez !
Parce que les annonces se succèdent. Parce que nos entreprises, institutions et organisations s’adaptent jour après jour. Parce que notre perception de ce moment extraordinaire et dramatique à la fois évolue à chaque instant, nourrie de nos échanges quotidiens et de l’information qui nous parvient.
Pour toutes ces raisons, notez et ne perdez rien de ce que vous vivez ! De témoins, devenez « reporters de guerre » contre le Coronavirus, déjà célèbre, déjà historique, déjà dramatique.
Comment ?
1. Écrivez un Journal de bord !
Notez en vrac et comme ça vient, ce que vous vivez et avez vécu chaque jour depuis le début de cette crise. Moments forts, décisions ou simples anecdotes, tout a son importance aujourd’hui. Car demain, forts des enseignements et de notre acculturation à ce phénomène exceptionnel, nous le raconterons autrement et pas toujours avec les mêmes mots que ceux qui nous viennent spontanément aujourd’hui, dans le feu de l’action.
Un Moleskine, un vieux cahier ou une application de « Notes » ? Qu’importe le support. Écrivez.
2. Consignez les éléments même les plus anodins
Rassemblez vos idées, des images, des emails, des articles mais aussi ces émotions qui chaque jour nous étreignent et sans que nous en prenions, en pleine tempête, réellement conscience… Car ils sont la matière dont vous aurez besoin demain si vous deviez envisager, un jour lointain, de raconter et de partager ce que vous aurez vécu au jour le jour, individuellement, au sein de vos équipes mais souvent à distance. Mais aussi, avec vos proches, liés par la force des choses à ces bouleversements en cours.
3. Sauvegardez tout
Conservez précieusement ces « récits de crise, de guerre », pour mieux les retrouver plus tard, non sans émotion.
Pourquoi ?
Faites-le pour vous, pour votre entreprise, pour les générations futures. Bref, pour demain et, qui sait, pour la postérité.
Ne voudrez-vous pas raconter ces jours « où le monde s’arrêta », en France, dans nos entreprises, à la maison, dans nos rues quasi désertes ? Ne voudrez-vous pas expliquer comment, par notre mobilisation à tous, le travail a continué et s’est réinventé, autrement ?
Ces journées folles que personne n’avait jamais connues ni même la génération de nos parents. Quand la solidarité a pris de nouveaux visages, par des gestes simples, une disponibilité quotidienne et une adaptabilité qu’on ne soupçonnait pas. Ces heures d’action(s), de doutes, de choix, où malgré le confinement, malgré le chacun chez soi, malgré nos pertes de repères, nous aurons été tous ensemble, solidaires.
Alors, du simple carnet de bord, de vos notes et de ces éléments disparates et prudemment rassemblés et conservés, découlera la possibilité d’une véritable « mise en récit ».
Et Luciole, potentiellement, pourra vous y aider.
Bon confinement et prenez soin de vous et vos proches.