Un nouveau pigment vient officiellement d’entrer dans la gamme des bleus. Rien de révolutionnaire, si ce n’est qu’il est proche de la perfection !
Aussi appelé “Near Perfect“ en anglais, ce bleu découvert de manière fortuite par Mas Subramanian, un chimiste de l’université de l’Oregon qui effectuait des recherches sans aucun rapport avec la couleur, répond au nom de code “YInMn” en rappel à sa composition d’Yttrium, Indium et Manganèse.
« Un jour, j’ai découvert des échantillons sur un four très chaud. Ils étaient bleus, un très beau bleu. Je me suis immédiatement rendu compte que quelque chose d’extraordinaire était arrivé ».
Tandis que le pigment bleu de cobalt peut être cancérigène ou que le bleu de Prusse peut dégager du cyanure, le bleu YInMn est respectueux de l’environnement et est beaucoup plus stable que le bleu ultramarine, ce qui devrait lui donner rapidement des applications dans les domaines de la restauration d’œuvres d’art.
Étant le seul bleu pouvant répondre aux critères de durabilité et de sécurité, le YInMn est considéré par la science comme le bleu objectivement le plus qualitatif au monde, tout en offrant des propriétés uniques dans sa capacité à refléter à la perfection les rayons infrarouges.
Verrons-nous demain fleurir dans nos régions les plus ensoleillées de belles maisons bleues et autres œuvres architecturales ? À l’image de la maison « totalement bleue » du peintre français Jacques Majorelle, dont la visite de ses jardins du même nom est un must lorsque l’on découvre pour la première fois Marrakech, la ville rouge !
Ce nouveau bleu est-il aussi beau que notre fameux Bleu IKB, référent pictural et architectural créé par Yves Klein en 1956 ? C’est tout le débat, que vous pourrez nourrir en cherchant dans l’eau, le ciel, dans la nature ou lors de vos déambulations estivales le bleu qui vous semblera le plus parfait. Car en termes de couleur et avant d’en avoir une approche purement scientifique, tout est affaire de perception et de sensibilité !